Richard de Bellerive est un fringuant jeune homme d’environ vingt cinq ans. Des cheveux mi-longs châtains toujours détachés, environ un mètre quatre vingt et une belle carrure. Mais ce qui marque le plus c’est bien son beau regard azur capable de faire chavirer le cœur de plus d’une jeune femme. Plutôt bel homme donc, il a une belle prestance et un port altier digne de son rang. Lorsqu’il est à demeure, il porte des habits de noble généralement de couleurs sombres car cela met ses yeux en valeur, ainsi qu’une chevalière en or finement ornée et ouvragée que portait son défunt père avant lui. Il n’est pas encore trop marqué par les affres des batailles si ce n’est une cicatrice au flanc gauche. Douloureux rappel d’un coup d’épée bien placé lors d’une confrontation.
Lorsqu’il part à la guerre, il porte un Harnois lourd recouvert d’une cotte armée armoriée aux couleurs des de Bellerives, un heaume à visière, son écu ainsi que son épée. Il monte Vixen. Un bel étalon noir portant une couverture ornée des armoiries familiales. On ne peut pas vraiment dire qu’il ait vraiment de « tic » particuliers si ce n’est parfois un imperceptible mouvement de sourcils quand il commence à s’agacer pour les gens qui le connaissent bien.
-1369: Naissance de Richard
-1371: Naissance de Hughes
-1376: Début de l’apprentissage de la Chevalerie sous la tutelle de son père.
-1377: Naissance de Madeleine
-1390: Adoubement de Richard
-1392: Adoubement de Hughes
-1393: Mort du père de Richard à la chasse et proclamation de Richard comme Baron.
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C’est un soir de septembre 1369 que Richard, fils héritier du Baron Hubert de Bellerive naquit. Un accouchement difficile comme c’était plutôt courant à cette époque. Mère comme enfant survécurent et la fierté d’Hubert n’avait pas de limite. Son héritier était né enfin. Si bien qu’il ne résista pas à l’envie de le présenter au peuple par le balcon sous les applaudissements de la foule réunie en contrebas.
-« Il se nommera Richard! Comme son arrière grand-père Richard le Brave! »
Annonça t’il à la plèbe. Personne ne devait oublier Richard le Brave, le héros militaire de la famille, qui d’après une histoire fortement enjolivée au fil des ans, aurait retenu à lui seul cinquante soldats ennemis sur un pont. Un portrait de ce héros trônait d’ailleurs fièrement dans la salle de réception.
C’est à sept ans que Richard commença l’apprentissage de Chevalerie sous tutelle de son père. Ainsi il gardait un œil sur son fils et pouvait continuer de lui enseigner à côté les charges d’intendance qui l’attendraient plus tard. A son contact d’ailleurs, il apprit beaucoup. Maniement de l’épée, équitation, code de chevalerie, lutte, législation… un entraînement complet tant aux métiers des armes qu’à la fonction qui dans le futur serait sienne, Baron. Il avait d’ailleurs une grande admiration pour l’homme qu’était Hubert de Bellerive. Il l’accompagnait ensuite dans les joutes, préparant son cheval et ses armes avant les combats, puis fut finalement adoubé en ce jour d’octobre 1390. Une grande fête fut donné à cette occasion, de même qu’une grande chasse à laquelle Richard participa. Fier de sa nouvelle fonction, fier de servir son père, son Suzerain et de défendre ces terres qui un jour seraient siennes…
Mais c’est en ce printemps 1393 que la vie de Richard allait basculer… un beau matin à l’orée de la forêt de Boissambre, alors que les rayons du soleil doucement venaient réchauffer les corps de la fraîcheur printanière matinale, que les oiseaux chantaient et s’éveillaient dans les arbres comme si la vie reprenait peu à peu après un hiver froid, que la vénerie allait se lancer.
Les chiens étaient excités et commençaient à aboyer de façon bruyante tout autour. Père et fils sur leurs chevaux, attendaient patiemment que les chiens flairent l’odeur d’un gibier. Un cerf ou encore un sanglier. Peu importait. Après tout la vénerie permettait de se tenir en forme et était un bon divertissement. Cela demandait de l’endurance mais aussi de la réflexion pour pouvoir déjouer les ruses du gibier. Et quand les chiens flairèrent le gibier, alors le cor résonna dans la forêt. La vénerie était à présent officiellement lancée. Les chevaux s’élancèrent rapidement entre les arbres, suivants les aboiements. Bientôt ils virent un beau sanglier d’au moins 400 livres! Le sanglier…sauvage et brutal, il renvoie à leur maître des chiens couinant et sanguinolents. Farouche et hostile, il s'enfuit à votre approche dans un fracas de branches brisées. Un gibier de choix pour tout noble désireux de montrer son courage. Et plus encore pour un jeune Chevalier, car il battra sans jamais fuir et ce jusqu’à la mort… et ce sanglier était destiné à Richard en ce jour. La chasse à courre dura une bonne partie de la journée. Plusieurs chiens furent éventrés durant ce laps de temps. L’animal était féroce mais fatiguait. Seulement Richard armé d’une lance n’avait pas prévu que son destrier se cabre au moment de la charge du sanglier furieux et épuisé. Ce dernier se battait pour sa vie à présent et comptait bien gagner cet affrontement. Mais le futur Baron venait de tomber de cheval alors que la bête après sa charge se retournait vers lui en nasillant. Ce jour là, la peur le figea… son père dû se résoudre à se mettre entre son fils et l’animal, plantant sa lance profondément dans le cuir épais de ce dernier, mais les défenses effilées et la force de la charge ouvrirent une large plaie dans son abdomen au passage. Richard vit son père se faire projeter à l’impact et tomber lourdement au sol se tenant ensuite le ventre. Ses mains prirent bien rapidement une teinte carmin.
-« Père !!! »
Cria Richard. De rage il trouva la force et le courage de ramasser sa lance pour affronter de nouveau la charge de la bête pour en terminer. Il parvint à esquiver la charge et planter l’arme de nouveau dans le cuir épais au niveau de la gorge. Après un nouveau nasillement plaintif, il tomba enfin inerte après quelques soubresauts… ce jour là, Richard apprit deux choses…
La première était qu’il n’y avait rien de plus dangereux qu’un ennemi acculé… la seconde chose furent les dernières paroles d’un père à son fils avant qu’il ne soit transporté jusqu’à leur demeure…
-« Retiens… cette dernière leçon Richard…le courage n’est pas l’absence de peur…mais…la capacité à la vaincre… »
Ce fut sans doute les deux leçons les plus importantes de toute sa vie mais aussi les plus douloureuses…car Hubert de Bellerive, malgré les soins apportés ne passera malheureusement pas la nuit… La seule chose que récupéra Richard de son père le soir de sa mort fut sa bague en or. Et en héritage, il eut la Baronnie… bien sûr sa mère l’aiderait à régner. Les conseillers de feu son père aussi… mais… était il réellement prêt à devenir le nouveau Baron de Bellerive?…
Hughes de Bellerive: Le frère cadet de Richard, faisant partie des Chevaliers de la Baronnie. Secrètement il rêve de la mort de son frère pour prendre sa place à la tête de la famille. Taquin avec Richard, il se montre néanmoins respectueux et admiratif de son frère aîné en façade.
Madeleine de Bellerive: La sœur cadette de Richard. Très proche de son frère à bien des égards. Aujourd’hui en âge d’être donnée en épousailles, en étant proche de son frère, elle espère secrètement avoir « le choix » de son futur époux. Bien qu’elle sache qu’elle n’aura pas voix au chapitre au final…
Gwendoline de Bellerive: Mère de Richard. Conseillère politique et aide à l’intendance dans l’ombre de son fils.
Les armoiries familiales:
Il s’agit d’un Écu Plain d’Argent avec une croix de sable sur laquelle se juxtaposent une croix d’Or fleurdelysée. L’écusson lui aussi d’Or en son centre, étant composé d’un Ailé de Sable déployé becquée et armé de Gueule. L’Argent représente la sagesse, l’Or le prestige et la vertu, le Sable la tristesse, la Gueule le désir de servir la patrie.