Rewan Myrr

Difficile de dire si l'enfance du jeune homme avait été heureuse ou au contraire difficile.  Heureuse, car il avait grandit au milieu d'une famille aimante, assez chouchouté par sa mère et ses grandes sœurs. Assez difficile car son père, voulant lui inculqué les codes de la noblesse et de la chevalerie, avait commencé a l’entraîner durement, très jeune, et de manière quotidienne. Unique fils de la fratrie, il avait eu très rapidement de lourdes responsabilités pour prendre la suite familiale.

Mais son avantage, c’était qu'il apprenait assez vite, une vraie éponge, et il était rapidement devenue aussi fort que ce que son père espérait. A seulement quatorze ans, il était capable de tenir des échanges avec plusieurs des soldats de la maisonnée sans qu'ils ne se retiennent, et il était déjà doté d'une largeur d'épaules et d'une force physique lui permettant de résister aux assauts les plus puissants. Il était ainsi respecté par ses paires, aimés par tous, et avançait droit sur le chemin que le destin lui avait tracé, avec les connaissances nécessaires pour devenir le nouveau seigneur de la maison Myrr, qui était une maison extrêmement aimé dans le déchet de Briet, ou il était né et ou sa famille était domicilié.

Mais tout ne pouvait pas être aussi simple. Alors qu'il approchait de son dix huitième anniversaire, une tragédie survint. Une dispute banale, avec son père. Comme il y en avait de plus en plus. Fatigué de la bride que son paternel tenait sur son cou, il aspirait a plus de liberté, a user d'avantage de son libre arbitre. Il avait donc fuit pour la journée, se dirigeant vers le village le plus proche pour s'amuser un peu en attendant le soir. Un brouhaha et une alerte l'avait tiré de sa boisson, et il n'avait pas eu énormément besoin de réfléchir pour s'apercevoir que le manoir des Myrr etait en flammes.

Accompagnés d'une partie des villageois, il avait couru, mais c’était déjà trop tard. Tout brûlait, avec la totalité de la famille a l'intérieur. Il n'avait cependant pas pu en rester la et s’était précipité a l'intérieur, malgré les tentatives des gens présents de le retenir. A l'intérieur, la chaleur était ardente, et la respiration difficile. Il ne voyait rien, et se déplaçait uniquement a l'instinct, et a l'habitude de fouler ces pièces.

Il trouva sa sœur cadette, bloquée sous une poutre en flamme, et se brûla les mains pour la dégager. Ce fut la seule qui réchappa de la catastrophe. Même si elle avait laissé ses jambes dans les flammes. Abasourdit, il ne pouvait plus que la tenir serrer dans ses bras en observant ce destin s'effriter devant ses yeux.

La logique aurait voulu qu'il prenne la suite de la famille Myrr, mais il en fit autrement. Sa sœur désormais paralysé, était devenue une âme a protéger plus que tout. Et après des investigations poussées et répétés pendant plusieurs jours, et malgré l'impossibilité de vérifier les corps calcinés de sa famille, une désagréable impression avait fini par le gagner. Celle d'une attaque prémédité, d'un véritable attentat pour faire disparaître sa famille. Les Myrr étaient loin d’être proche du seigneur du duchet et du pouvoir principal, mais ils étaient assez respectés pour être problématique sur le grand échiquier de la politique.

Constatant rapidement qu'il pouvait facilement passer pour mort et que personne ne semblait vouloir vraiment le chercher, il en fut ainsi. Il décida d'abandonner son nom, récupéra les titres de fortune de sa famille, et installa sa sœur en retrait, loin de chez eux, en sécurité, avec tout ce dont elle avait besoin pour vivre, et des serviteurs pour s'occuper d'elle.

Lui décida d'abandonner tout ce qu'il avait apprit. Les ordres, la chevalerie, combattre pour le seigneur. Il s'aventura dans les bas fonds des villes, aidant la veuve et l'orphelin en acceptant des contrats de mercenariat pour trois fois rien, et en continuant son enquête sur les potentiels assassins de sa famille.

Si il n'avait jamais eu la moindre preuve, ni la moindre piste, il continuait de fouiller, et continuerait jusqu'à la fin de ses jours, tant que sa soif de justice ne serait pas étanchée.