Romane est une jeune femme extrêmement
loyale. À ses amis, à sa famille, au clergé… et surtout, surtout, à la cause : la lutte contre la corruption. Elle n’a pas d’habiletés spéciales, si ce n’est son
intelligence, si bien qu’elle a choisi de dédier sa vie à la recherche. Elle est
assidue, consciencieuse et perfectionniste. Un mélange particulièrement utile pour quelqu’un dans sa position.
Son caractère
tempéré a fait en sorte qu’on l’encourage très jeune à considérer devenir prêtresse. Elle était, enfant, d’un
naturel réservé, mais doux et attentionné. À la suite du décès de son père, son côté réservé se meut peu à peu en
froideur. Ceux qui ne la connaissent pas se heurtent à sa façade
austère. S’ils insistent, ils découvrent rapidement qu’elle est très
opiniâtre et qu’elle est, en prime, [/b]intransigeante[/b] à souhait sur de nombreux sujets qui lui tiennent à cœur – comme ses recherches. Elle a des opinions fondées sur ses connaissances, et il faut plaindre celui qui aura pour mission de la convaincre d’un autre point de vue sans preuves.
Ses proches peuvent encore fréquenter la douce et attentive Romane. Ils savent pourtant qu’il vaut mieux éviter les débats sur les sujets qui la touchent beaucoup personnellement, car elle n’abandonne pas la conversation facilement un coup lancée, surtout si quelqu’un s’oppose à son opinion.
Automne 1367, quelque part dans le comté d’Amain« L’hiver approche » annonce-t-il alors qu’il referme la porte derrière lui. « La rosée est givrée. » L’annonce est accueillie d’un long – mais faible – gémissement. Il lève la tête vers sa femme : « La sage-femme est en route. Elle est chez une autre patiente. Elle m’a dit de préparer une infusion… » « … d’armoise », complète la femme dont le front est couvert de sueur. « Étagère de remèdes, troisième pot en terre à partir de la gauche. »
Il observe cette femme, son épouse, laissant ses lèvres s’étirer en un tendre sourire alors qu’il met de l’eau à chauffer. À gestes méticuleux, un peu hésitants peut-être même, il prépare l’infusion pour la première fois.
Les premiers cris outrés de la nouvelle-née se font entendre quelques heures plus tard. Il fait si froid dans ce nouveau monde! « Romane. » Le nom sur lequel ils s’entendent tous les deux presque immédiatement. Parents heureux, ravis.
1368-1373, quelque part dans le comté d’AmainRomane, première née, sera bientôt l’ainée d’une fratrie de trois enfants. Les deux sœurs et leur benjamin grandissent sur les carrelages du temple où officie leur père, sur les sentiers de la forêt entourant le village alors qu’ils accompagnent leur mère herboriste. Ils explorent la vie avec l’innocence et la curiosité de l’enfance.
Automne 1373, quelque part dans le comté d’AmainRomane, jeune fille timide mais immensément curieuse, s’apprête à commencer ses études. Enfant du culte, fidèle, il est décidé qu’elle fera des études en prêtrise. Cela dit, sa mère insiste pour lui enseigner également les bases d’herboristerie. « Cela lui servira un jour », est-elle persuadée.
Romane s’avère une bonne élève. Elle apprend bien et vite, même si elle reste désespérément timide. Si on la pousse de trop, elle a tendance, déjà à cet âge, à afficher un air faussement calme, faussement neutre, qui donne l’impression qu’elle n’a cure de ce qui se passe autour d’elle. Au fond, pourtant, c’est qu’elle déteste ne pas savoir, ne pas parvenir à quelque chose, et que les interactions sociales sont difficiles. Mieux vaut éloigner les curieux avec une fausse indifférence que de devoir supporter des conversations interminables.
Discrète, elle montre tout de même beaucoup de compassion et une bonne écoute. Elle a un potentiel certain, même si elle ne semble pas particulièrement appelée à la vocation qu’on cherche à lui prêter. Elle s’entête, pourtant, à terminer ses études. Si on tente de la convaincre autrement, elle refuse catégoriquement. Elle ne veut pas de poste de prêtrise à la fin de ses études. Elle s’est bien rendu compte que ce n’est pas sa place. Cesser avant d’avoir terminé, pourtant, serait un échec à ses yeux. Échouer n’est pas permis. Pas pour elle. Pas à ses propres yeux. Elle ne le tolèrerait pas, si bien qu’il est hors de question qu’elle abandonne. Les connaissances lui serviront bien un jour ou l’autre de toute façon, non ?
Alors elle étudie, mais ce qui capte vraiment son intérêt est le savoir imparti par sa mère ainsi que toutes les brides qu’elle parvient à découvrir sur la corruption et tous autres sujets qu’elle parvient à étudier, ne serait-ce que brièvement avec un prêtre ou chercheur de passage. Il devient vite évident que sa curiosité naturelle, son esprit analytique et son approche méthodique de nouvelles connaissances pourrait servir le clergé bien autrement que par la prêtrise…
Hiver 1381, quelque part dans le comté d’AmainUne épidémie de fièvre touche la région. Elle est partout. De toutes part, on sollicite les services de ses parents. Son père pour les services religieux, sa mère pour ses remèdes et potions. Même en sachant que ni l’un ni l’autre n'aide directement, la population s’accroche à l’infime espoir qui leur est offert.
L’inévitable, pourtant, se produit. La famille est touchée. Heureusement, cette souche n’est pas teintée de la corruption, mais elle n’en reste pas moins mortelle pour ceux qui en tombent sévèrement malade. Comme le père de Romane. Comme sa sœur cadette.
La maladie de ses proches a avivé encore davantage son intérêt envers la médecine, l’alchimie, et toutes les disciplines qui auraient pu sauver sa famille. Si elles avaient su davantage, auraient-ils pu être sauvés? Elles ne pouvaient pas les sauver avec les connaissances de sa mère. Elles sont à peine parvenues à diminuer leur souffrance à l’approche du trépas. Si elles avaient connu mieux, eu accès à mieux, alors peut-être… La question est restée en suspens depuis. Toujours là, à titiller sa curiosité, à lui rappeler l’enjeu pour le peuple…
Sa mère, n’étant plus mariée à un prêtre, offre ses services aux chercheurs. Les trois survivants quittent Amain pour s’installer à Hugren. Romane, alors âgée de 14 ans, se penche davantage sur les savoirs que peut partager sa mère, s’y noie, comme pour oublier la souffrance vécue. Pour faire taire la culpabilité, peut-être, d’être en vie alors que son père ne l’est pas et qu’il lui manque terriblement. D’un naturel réservé, elle se referme encore davantage sur elle-même. Ceux qui ne la connaissent que peu lui trouvent un air froid, distant, s’ils ne partagent pas ses intérêts ou ne parviennent pas à faire craquer son masque.
Printemps 1383, HugrenElle pose l’étui à parchemins qui pendaient à son épaule sur l’espace de travail qu’on lui désigne. Elle regarde lentement autour d’elle, prenant note de ce qui l’entoure. Des gens comme elle. Avec des moyens, des outils, des ressources auxquels elle n’a jamais eu accès. « Prenez le temps de vous installer », lui offre-t-on, mais elle nie de la tête. « Je le suis déjà, dites-moi comment je peux me rendre utile. »
D’abord assignée comme assistante de recherche alors qu’elle parfait son éducation en alchimie et en médecine, Romane apprend vite. Elle apprend la méthodologie autant qu’elle apprend le nom des plantes, des parties du corps, d’autant qu’elle peut absorber des savoirs du monde.
Elle se découvre une réelle passion pour la recherche et travaille d’arrache-pied tant par bonheur, que par envie de se démarquer comme une bonne chercheuse. D’obtenir l’autorisation de devenir indépendante, de pouvoir diriger ses propres recherches. Elle tolère mal les désaccords, têtue qu’elle est, alors il lui tarde d’être la chef de recherche sur les sujets qui l’intéresse. Au moins comme ça c’est elle qui aura toujours le dernier mot…
Été 1391, HugrenÇa y est! Son premier projet en tant que chef de recherche. Évaluation des propriétés d’une plante récemment découverte dans l’enclave de Lanten. Elle est ravie de pouvoir faire bénéficier les chercheurs de son expertise dans le domaine et espère que ce sera le premier d’une longue série de projets de recherche qui lui seront confiés…
Romane ne parle pour ainsi dire jamais du sort de sa famille, si ce n’est comme justification pour tout le temps et l’effort qu’elle met dans ses recherches, et encore. Elle n’en parle qu’à ses proches.
Elle n’a aucun partenaire intime – ni mari, ni amant. Elle affirme parfois qu’elle est mariée à son travail et à ses recherches et que rien d’autre n’importe. Elle ne semble pas mal s’en porter. L’idée même de fonder une famille est un sujet délicat, même lorsqu’abordé par ses proches.
Elle a terminé ses études pour devenir prêtresse, mais n’a jamais vraiment pratiqué. Ce n’est pas sa tasse de thé. Cela dit, perfectionniste qu’elle est, elle s’assure de garder ses connaissances à jour, juste au cas où ça lui servirait un jour.
Elle ne l’a jamais avoué à quiconque, mais elle rêve depuis de visiter Lanten elle-même. Elle n’a jamais hésité à voyager pour les chercheurs, et l’aventure a quelque chose d’intriguant. Elle attend d’avoir davantage d’expérience pour justifier la demande d’une équipe mobile qui se déplacerait jusqu’à Lanten pour plusieurs mois de recherches intensives. Dans quelques années peut-être, quand elle aura fait davantage sa marque…
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Comment vous nous avez trouvé ? Ange, avec qui j’ai eu l’honneur de RP par le passé, m’a suggéré le forum en apprenant que je cherchais un endroit où me poser!
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Quel est votre smiley préféré ? Houla, c’Est une question piège! Il y en a tellement! Je dirais qu’un smiley qui indique la blague ou le rire est sans doute ce que j’utilise le plus par écrit. Ça, ou un smiley qui indique le love et le soutien, parce que parfois un smiley partage davantage que des mots!
Quelques petites choses de plusJe suis Canadienne, du coup il est fort possible que certaines de mes expressions ou formulations soient étranges. Je suis installée sur la côte ouest canadienne ce qui signifie que j’ai 9 heures de décalage avec la France / la Belgique. Je serai donc rarement sur la CB à des heures considérées raisonnable en semaine. C’est normal, c’est pas que je vous boude, juste que je dors ou bosse!
Le crédit de mon avatar revient à
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