La première chose qui frappe chez Hugo, c’est avant tout sa taille et sa carrure… ses bras sont tels des troncs d’arbre, un cou de taureau, tout en muscles, il avoisine presque les six pieds et demi et dépasse allègrement le quintal. Un crâne rasé, une mine patibulaire, avec une mâchoire carrée, le regard dur d’un homme qui a connut bien des choses difficiles… ses yeux sont bruns et il porte une cicatrice à l’œil gauche. Vestige d’un entraînement dans sa jeunesse. Sous sa forme humaine, il porte habituellement une armure de type intermédiaire et une épée à la ceinture, ainsi qu’une dague dans sa botte. Ce n’est clairement pas le type de personne qu’on va aller emmerder dans une taverne même si on est ivre mort…
Lorsqu’il se transforme, il prend l’apparence d’un énorme loup au pelage entièrement noir, généralement plus grand que la plupart de ses congénères.
Si au début de sa maintenant longue vie, Hugo était du genre à être un joyeux drille, il est devenu bien plus taciturne suite à la mort de Geoffroy son Huva. C’est comme si une partie de son âme et de sa joie de vivre lui avait été arrachée en ce jour maudit… depuis ce temps là, la joie a été remplacée par la solitude et la culpabilité. Les éclats de rire par un visage fermé…
Cinquante années avaient passées… peut être plus… cinquante putain de longues années pendant lesquelles Hugo s’était retiré totalement de la civilisation. Et aujourd’hui, il trouvait enfin le courage de revenir devant les portes d’Hugren… mais pour comprendre cela, il faut revenir en arrière… du moment de sa naissance jusqu’au moment de ce jour maudit comme il l’appelle encore. Celui de la mort de son Huva… Geoffroy…
Hugo était le premier né d’une grande fratrie de six enfants. Pas bien riches, les Drenard faisaient ce qui était nécessaire pour survivre et subvenir aux besoins de leurs enfants. Son père travaillait aux champs pendant que sa mère s’occupait du foyer. Jamais il n’y avait eut d’Huvar dans cette famille. Et pourtant… alors qu’il devait avoir six ans, ce fut en traversant une route que le don d’Hugo se déclencha. Ayant échappé à la surveillance de sa mère, pendant qu’elle achetait du pain, Hugo se mit à courir attiré par un papillon qui voletait de l’autre côté. Qu’il était beau! Alors forcément Hugo s’était mit en tête de l’attraper. Si bien qu’il ne vit pas arriver la calèche d’un noble traversant le village à toute allure. Enfin si… mais la peur ressentie à cette instant provoqua sa transformation. En lieu et place d’Hugo sous les yeux paniqués de sa mère qui le voyait déjà écrasé se tenait un louveteau entièrement noir juste au niveau de la roue de calèche qui s’était stoppé de justesse. Les badauds s’était massés autour alors que bientôt des cris résonnèrent comme un seul homme.
« Il a le don! C’est un élu d’Huvara! Gloire à Huvara! »Le louveteau lui tremblait et se recroquevilla. Hugo ne comprenait pas pourquoi on l’applaudissait comme ça. Il venait de faire une énorme bêtise. Mais tout cela venait de se passer sous les yeux d’un membre du clergé. Sa mère savait ce que cela impliquait pour Hugo. Un jour ils viendraient le chercher, ils l’emmèneraient et elle ne le reverrait jamais. Partagée entre joie et tristesse elle restait figée à regarder son fils qui ne savait trop comment réagir. Alors il se recroquevilla en boule en tremblant. Sa mère vint le chercher et l’emmena.
Et ce qui devait arriver arriva, le jour de son quinzième anniversaire, il fut emmené. Sa mère et son père ne firent pas d’esclandre, résolus depuis nombre d’années déjà et préparés à ce jour. Et les années passèrent ou après avoir partagé le quotidien d’Ivar et de Guenièvre, il apprit enfin à reprendre forme humaine. Une expérience tout à fait déroutante. Alors qu’il regardait son reflet dans l’eau d’un lac dont l’onde était presque immobile, il vit alors son visage. Hugo fit des yeux ronds comme des soucoupes, passant sa main lentement sur son visage. Il devait avoir quoi? Dix ans? Onze? Guère plus. Pourtant il était sûr que beaucoup de printemps étaient passés depuis qu’il avait été arraché à ses parents. C’est à partir de ce moment là que le vrai entraînement commença d’ailleurs. Hugo était naturellement fort et grand. Prodigieusement fort même pour son âge. Et les années passèrent et lui ne vieillissait presque pas… du moins physiquement. En revanche son corps lui continuait de se développer jusqu’à ce qu’il est aujourd’hui. Un véritable roc…
Mais l’heure était venue pour lui, de se trouver un Huva et se lier. Et ce fut avec un certain Geoffroy qu’il eut le plus d’affinités. Ah ça on pouvait dire qu’ils s’entendaient comme cul et chemise ces deux là ! Alors ils décidèrent de se lier. Et d’ailleurs, Geoffroy avait bien faillit y rester lors de la cérémonie, mais il tint bon. Hugo et lui étaient donc à présent Huvar et Huva. Et tout se passait plutôt bien d’ailleurs. Bon on ne peut pas dire que parfois il y avait pas de petites prises de becs, mais toujours les choses s’arrangeaient . Mais c’est en 1343 que lors d’une mission des plus périlleuse contre la corruption, Geoffroy fut fauché par la mort. La tristesse d’Hugo fut telle qu’il était devenu incapable de se transformer. Morne et avec un fort sentiment de culpabilité car pour lui, il aurait pu faire les choses différemment ce jour là, Hugo choisit alors l’exil. Dans les terres sauvages. Il pouvait bien crever après tout maintenant. Geoffroy était mort et lui avait survécu…
Seulement Huvara avait certainement d’autres plans pour lui et se montrait bien cruelle. Car la mort ne vint jamais le faucher malgré les dangers qu’il avait pu affronter dans les Terres sauvages.
Cinquante années… cinquante putain de longues années étaient passées depuis la mort de Geoffroy. Et en ce bien triste jour anniversaire, Hugo prit finalement une décision. Il avait accompli son vœux de solitude. Sa pénitence. Il devait rejoindre les autres. Alors il se mit à courir aussi vite que ses grandes jambes le portaient. Des larmes coulaient sur ses joues. Son souffle se faisait court, ses poumons le brûlaient. Il se pencha un peu en avant en grimaçant et finalement parvint à se retransformer en loup. Un énorme loup noir courant à travers la campagne en poussant un long hurlement. Hugren était sa destination…
Hugo n’a plus à proprement parler, d’attaches depuis sa disparition.
S’il respecte le vœu de célibat dans le sens où il n’aura pas de relation suivie, il ne boudera pas la chaleur d’une femme non plus, bien que ce ne soit pas le genre à flirter.
Vous certifiez sur l'honneur avoir plus de 18 ans ? Je le certifie toujours oui .^^
Comment vous nous avez trouvé ? Toujours via un forum partenaire.
Un avis ? (Sur nous, pas sur le voisin ♪) C’est une demande de DC (de Richard de Bellerive) donc j’ai bien accroché. Et ce forum a vraiment de magnifiques plumes. :)
Quel est votre smiley préféré ? J’en ai pas spécialement mais on va dire que j’utilise beaucoup celui ci :)