NOM : Dalmace
PRENOM : Maric
SURNOM : Aucun d'officiel
SEXE : M
AGE : Un peu moins de 30 ans.
RANG SOCIAL : Bourgeois - Propriétaire de maison close - Courtier en informations
LIEU DE VIE : Cleyf, quartier des Souris pricipalement.
Assez souvent en déplacement ces derniers temps.
Geneva s’avança pour débarrasser les nouveaux convives de leurs effets, elle prit leur manteau mouillé avant de les tendre à une domestique et les invita à passer dans le salon. En ce jour pluvieux, les torches et bougies avaient allumé tôt et la lumière qui s’échappa de la pièce lorsqu’ils en ouvrir la porte irradia juste assez pour qu’elle le vit, dans une des arches de la coursive de l’étage.
Dans l’homme soucieux, drapé de vêtement sobre mais coûteux, qui semblait se perdre dans la contemplation de la pluie au travers de la fenêtre elle reconnut les traits réguliers du petit garçon oublié qu’elle avait pris d’abord en pitié puis en affection. Geneva se souvenait de toutes les émotions qu’elle avait vues dans ses yeux sombre, désormais cernés, toutes uniques, intenses, mais maintenant dissimulées, cachée pour que plus personne n’y a de prises.
Ni particulièrement imposant de taille et de stature, Maric dégageait tout de même quelque chose de respectable et d’inquiétant que sa rêverie ne lui retirait pas. Même elle, malgré toutes ces années, se demanda quelle pensée pouvait bien traverser son esprit qui semblait toujours si calme et clair.
Maric soupira, brièvement, passa une main dans ses cheveux aussi sombre que ses yeux. Il avisa Geneva et lui fit signe de le rejoindre.
La pluie s’était encore intensifiée au-dehors, on entendait désormais très nettement son martellement sur les vitres. Maric n’avait rien dit en conduisant sa matrone dans ses appartements, où se traitaient aussi bien les affaires les plus triviales que les plus importantes.
« -
Lyall est malade, une fièvre ordinaire. Annonça Geneva profitant de l’occasion pour traiter de quelques affaires courantes.
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Fait venir une prêtresse et demande à Garvin de lui payer les soins. »
Dalmace n’avait pas hésité l’ombre d’un instant. Pour avoir fait d’autres maison avant d’échoué il y avait plus de trente ans dans celle-ci, la Geneva savait que rare étaient les tenanciers faisant preuve d’autant de largesse. Les soins pouvaient être onéreux et pendant qu’elle se remettait une fille ne travaillait pas.
« -
Pourquoi Kirsi a refusé d’accompagner le tisserand Hermann ? »
Questionna-t-il en s’installant à son bureau, tout proche de la cheminée où crépitait un petit feu. Il ne semblait ni en colère, ni même contrarié. La matrone ne s’étonna pas non plus qu’il soit au courant. Qu’est-ce qu’il ne savait pas ?
Elle ne chercha pas à se dérober.
« -
Pour la même raison qu’elle a refusée le négociant Irthon. Elle a toujours été lente à la compréhension. Répondit-elle.
-
Retiens sa paye sur les deux jours où elle a préféré tenter de s’attacher l’affection d’un petit nobliau plutôt que servir cette maison comme il se doit, et si elle proteste, une journée sans manger devrait l’encourager à apprendre plus vite. »
Geneva ne chercha même pas à négocier même si elle trouvait la réprimande un peu dure. Kirsi n’en faisait qu’à sa tête, elle en convenait, elle pourrait également convenir qu’elle pouvait même être exaspérante, cependant, son joli petit minois et ses manières délicates étaient indéniablement un atout à ne pas négliger. Il l’avait sûrement vu, ce qui lui expliquerait pourquoi il se l’était attaché.
Il y eut un instant de silence pendant lequel Maric prit un recueil de feuillet laissé par Garvin son intendant, sûrement les comptes de la semaine. Il insistait toujours pour les vérifier, sûrement pour s’assurer que ce qui devait rester cacher le restait bien.
« -
Maric, pourquoi ne pas l’épouser ? L’interrogea Geneva de but en blanc. Kirsi a des origines nobles, sa mère est la tente d’un Baron des nouveaux domaines. Elle est un peu capricieuse, je te l’accorde, mais personne n’est parfait. »
L’homme leva les yeux de ses feuillets et elle crue voir une lueur si fugace qu’elle ne la reconnu pas dans son regard.
On n’élevait pas un enfant, on ne soutenait pas l’homme qu’il était devenu sans le connaître et connaître ses aspirations, si dévorantes et démesurée soient-elles. Il n’avait pas vraiment l’air d’avoir envie de répondre, toutefois se résigna.
« -
Kirsi est la dernière fille d’une branche secondaire d’une famille de toute jeune noblesse. Ses parents eux même n’ont pas trouvé qu’elle avait assez de valeur pour la marier à l’un de ses pairs et l’on vendue contre l’acquittement de quelque dettes à un marchand d’armes. Quand il a disparu et qu’elle a découvert qu’il avait une armée de créancier au cul, tous ceux sang bleu ont détourné les yeux et laissé dans sa merde. Énonça Maric comme s’il avait parlé d’un sujet des plus trivial.
Il me faut un nom qui au pire inspirerait que de l’indifférence, pas un qui embrasse et que l’on préférerait oublier. Je serais déjà un embarrassement suffisant. »
Quelque chose dans cette conclusion fit se serrer le cœur de Geneva. Il en avait déjà tellement fait, il était déjà tellement plus loin de ce que quiconque aurait pu le penser, même s’il avait raison, le fait qu’il se pense être un embarrassement lui inspira une profonde tristesse.
La nuit était définitivement tombée et la pluie avait cessé. C’était l’heure de tous les rêves et tous les excès au Louvart Galant.
Mais la matrone n’allait pas participer, ce n’était plus son rôle, ce qui lui convenait très bien. Au lieu de cela elle se dirigea vers les combles pour aller voir l’infortuné Lyall. La pauvresse gémie lorsqu’elle épongea son front fiévreux.
Un souvenir datant de trente ans lui revient, un souvenir moins calme, les cris et la souffrance d’une naissance, celle du rejeton d’une catin. Geneva avait également épongé le front de la mère de Maric alors qu’elle luttait pour le sortir de ses entrailles. Un joli brin de fille sa mère, mais pas d’une forte constitution, l’épuisement de l’accouchement l’avait emporté alors que le nourrisson n’avait même pas une semaine.
S’était posé la question de ce qu’il fallait faire du marmot, l’oublier au temple semblait être la solution la plus évidente, mais Eir, le tenancier s’y opposa. Il était connu de tous qu’il avait eus un faible pour la défunte et qu’il ne s’était pas contenté de l’admirer. Il y avait une que le garçon était de lui, le seul garçon qu’il aurait pu avoir eu, son épouse ne lui ayant donné que des filles. Il ne voulait pas abandonner cette chance.
Maric avait donc été laissé là, au bon soin de qui avait le temps de s’en occuper. Geneva faisait partie de celle qui le pouponnait le plus, éprise qu’elle était de ce petit bout qui gazouillait quand elle lui parlait.
Les années avaient passé et tout un chacun pouvait constater qu’Eir avait eu du nez. Le petit Maric était un parfait mélange de sa mère et du tenancier. Il était un petit garçon serviable qui déjà avait une envie démesurée de faire ses preuves qui écoutait déjà un peu trop ce que se passait entre les murs du tripot.
Depuis qu’il avait été avéré que l’enfant était le rejeton d’Eir, il avait été clair qu’il lui léguerait son affaire, peu importe ce que pourrait en penser sa femme et le reste de sa famille légitime. Toutefois, ce n’était pas tout, pas la seule vie que le jeune garçon envisageait. Il avait toujours les esgourdes grandes ouverte, il écoutait les filles parler, il dérobait des bribes de conversation des clients. Il discutait même avec les domestiques et employés de boutiques qui venaient faire les livraisons. Il était au courant de tout et cela, il le savait cela pouvait valoir une fortune.
Au début ce n’était qu’un petit secret dévoilé contre un service, puis contre une piécette.
Geneva se souvenait de tous ces échanges et murmures entre deux portes dans les ruelles alentour ou dans un coin de la cours. Elle se souvenait surtout de l’inquiétude de ne pas savoir ce qu’il faisait et que tout cela pourrait bien le dépasser et lui coûter bien trop cher.
Elle aurait aimé que cette inquiétude soit semblable à celle qu’elle éprouvait actuellement pour Lyall, mais elle avait été plus grande, plus viscérale.
Cette petite routine avait changé quand le temps et les excès avaient rattrapé Eir, Maric avait un peu moins de 20 ans, et il n’était déjà plus le petit garçon expressif d’antan, les leçons et quelques roustes l’avait tempéré.
Eir avait vendu l’établissement à son fils qu’il n’avait jamais eu le courage de légitimer contre une somme compensatoire dérisoire. La famille du tenancier avait bien protesté avait menacer mais tout avait été fait dans la légalité. Si Eir voulait vendre son bien, même bien en deçà de sa véritable valeur, il était dans son bon droit.
La mort de son père fut le point de départ d’une nouvelle vie pour Maric, il semblait enfin avoir la possibilité de montrer qu’il était plus que le bâtard de, qu’il pouvait être plus grand, plus important.
Malheureusement pour lui cela ne s’était pas passé tout à fait comme prévu, il avait engagé beaucoup de frais dans la rénovation de l’établissement d’un côté et de l’autre il n’avait pas cessé son autre activité, il avait même trouvé le moyen d’agacer un petit baron du crime local.
On parla de la mise à sac du Paon Amoureux pendant des semaines.
Beaucoup de filles étaient parties, effarouchées, Geneva était restée, pas parce qu’elle n’avait nulle part où aller, mais parce qu’elle ne pouvait pas laisser Maric seul dans sa tourmente.
Il fallait tout refaire, le bâtiment, la réputation. Ils avaient commencé par mettre les murs et tout ce qui restait de valeur en gage pour financer leur renaissance.
Finalement, cela n’avait qu’une mauvaise passe, une erreur dont le jeune homme avait tiré de très précieux enseignements. Au final, ils avaient même changé le nom de l'affaire pour le Louvart Galant, comme pour oublier un peu plus le passé.
Il y a deux femmes particulièrement importantes dans la vie quotidienne de Maric.
Geneva, sa mère, même si elle ne l’a pas mis au monde, elle l’a élevé, soutenue encouragé, est resté avec lui dans les moments compliqués.
Ancienne prostituée, elle est maintenant la matrone de la maison et s’occupe des prostituées et de la petite intendance. Elle est parfaitement au courant de l’autre activité de Maric mais ce dernier se garde bien de lui dire plus qu’elle ne peut savoir en vivant au Louvart Galant.
Kirsi, prostituée.
Kirsi est un peu plus jeune que Maric mais une vie aussi remplie que la sienne.
De son court mariage elle n’a retiré que de l’amertume, de le solitude et des dettes que Maric a accepté de transférer des créanciers à lui. C’est ainsi que Kirsi est tombée au Louvart Galant où en échange de leçon de manière et de maintient Maric acceptait de diminuer la dette de Kirsi devait lui rembourser en travaillant pour lui.
Elle n’a pas encore tout à fait fini de payer, mais s’approche doucement de la fin.
Kirisi se doute des affaires de Maric mais ne semble pas s’en préoccupée, elle essaye surtout de s’échapper de sa condition, qu’elle vit tantôt très bien, tantôt très mal.
Il y a également une autre personne qui accompagne souvent Maric. Pour se faire mieux accepter dans le beau monde il souhaite, officiellement, vendre le Louvart Galant, même si officieusement, il est hors de question qu’il laisse son établissement.
Garvin est son intendant et son officiel successeur.
Ils ont environ le même âge et ont quasiment grandit ensemble Garvin étant le deuxième fils de l’un des commerçants du quartier. C’est entre autres avec lui qu’il a commencé à monter son négoce parallèle.
Vous certifiez sur l'honneur avoir plus de 18 ans ? oui
Comment vous nous avez trouvé ? j'ai vu de la lumière, je suis rentrée :v
Un avis ? (Sur nous, pas sur le voisin ♪) c'est marronasse...
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