Nathanaël "Les boulots de merde, c'est bon pour l'éducation morale. NOM : / PRENOM : Nathanaël SURNOM : / SEXE : M AGE : 150 ans RANG SOCIAL : Veilleur Huvar LIEU DE VIE : Hugren, quand il n'est pas sur les routes Il est des personnes indéchiffrables, mystérieuses, cryptiques. Il est des personnes dont l'apparence dissimule profondeur, dont la nature louvoie dans les ombres au creux d'une fossette, ou dans celles d'un froncement de sourcils... Il est des personnes qui jouent de cette ambiguïté, de cette ambivalence, pour mieux se glisser dans les cercles qui leur profiteront el plus et s'élever. Nathanaël n'est rien de tout cela. A bien des égards, il est un livre ouvert. Du haut de sa grande taille, proche de la toise, il affiche le plus souvent une expression tranquille, déposant son regard sur ce qui l'intéresse, réagissant sans chercher à dissimuler ses émotions. Son éducation et son expérience lui ont appris qu'il valait souvent mieux se taire, et il ne s'exprimera que rarement sur ce qui lui déplaît, mais il n'en fera nul mystère à quiconque prendra le temps de le regarder. Il est facile d'être effrayé par lui. Son visage balafré, sa peau burinée par les voyages et le soleil, et les rides lui donnant l'air d'un vieil homme sévère contribuent à un portrait austère, celui d'un vétéran violent et imprévisible... mais cela serait oublier l'expression de satisfaction paisible qu'il a en s'occupant de ses fleurs, celle de joie douce lorsqu'il s'occupe des jeunes Huvas en formation, ou celle de béatitude qu'il arbore presque toujours lorsqu'il s'arrête pour faire une sieste au soleil, en forme humaine. Bien que dans sa vie personnelle, il ne soit pas spécialement attaché aux apparences, il fait toujours l'effort de brosser ses longs cheveux noirs et de tailler sa barbe avant d'arriver en ville, en particulier s'il doit rencontrer de jeunes Veilleurs. Il troque alors aussi les lourds manteaux de fourrure qu'il arbore au quotidien pour des tenues plus simples, même s'il ne quitte jamais les chausses pratiques et amples qu'il arbore sur le terrain, pas plus que les épaisses bottes de marche qu'il entretient d'ailleurs avec beaucoup de soin. En dehors des apparences, Nathanaël est plus proche du loup que de l'homme sur bien des points. Il a besoin de beaucoup se dépenser, quotidiennement, et s'entraine donc tous les jours, sans relâche, ce qui lui a donné, au fil des années, un corps taillé par et pour le combat, la course, et le voyage. Sous sa forme de loup, il apparait un peu plus grand que la norme des Huvars. Son corps présente là aussi de nombreuses cicatrices, et pourtant, il semble préférer cette forme là, la prenant dès qu'il sort de la ville pour plus de quelques heures. Là aussi, Nathanaël tire beaucoup de sa psychologie du loup. Bien qu'il apprécie les efforts faits par la société cléricale et militaire pour rappeler le mode de vie des loups, il ne se reconnait ni dans ces "meutes", ni dans cette hiérarchie. Sa loyauté et son respect sont acquis, d'une part car son rejet de la Corruption est total, motivé aussi bien par ses instincts que par sa raison et ce qu'on lui a toujours dit, et d'autre part, car un siècle à cotoyer les veilleurs l'a tout simplement fait rentrer dans ses habitudes. Il n'hésite pas à exprimer son désaccord, lorsqu'il sait que son supérieur est capable d'écouter, mais suit les décisions de la "Meute" quoi qu'il arrive. Et, quoi qu'il arrive, il préfère de loin la solitude à la caserne. Il s'en accomode, il donne le change, mais il n'estime retrouver sa liberté qu'une fois à l'extérieur des murs des villes. Lorsqu'il ne peut pas se le permettre, il évacue cette frustration par le jardinage, cultivant des fleurs rares par plaisir et avec une infinie patience. C'est aussi de cette façon qu'il s'occupait des Huvas, après son retour au service. Avec patience, pédagogie, mais aussi discipline et rigueur. Aussi cruel que ça puisse être, les règles existaient pour gérer les litiges, et, si des adultes pouvaient s'entendre pour le faire, des louveteaux en étaient incapables. Ainsi, il pouvait être vu comme sévère, mais essayait toujours d'être juste. Malgré ce portrait, la perte de son précédent Huva a épuisé mentalement Nathanaël. Son besoin de solitude est beaucoup plus fort qu'il ne l'était dans sa jeunesse, son côté protecteur, déjà très présent, a été exacerbé, au point qu'il en vienne plus vite à la violence, s'il ne fait pas d'effort conscient pour se calmer. S'il n'a pas à proprement parler de pulsion auto-destructrice, et se refuse toujours à boire de l'alcool ou consommer d'autres produits pouvant aider sa peine, il est indiscutable, pour ceux qui le connaissent depuis longtemps, qu'il est bien plus vide et fragile qu'avant, bien qu'il le montre le moins possible, et certainement pas à son Huva. La famille de Nathanaël avait été aimante. Cela, il n'en avait aucun doute. Né quelque part dans la Baronnie d'Agrëa, dans une période de recrudescence de la corruption, son statut de huvar avait peut être déplu, mais il n'en avait pas souvenir. Jusqu'au bout, pourtant, une petite fille avait continué à jouer avec lui. Les années avaient effacé son nom, son visage, et tout le reste. Nathanaël ne se souvenait plus si elle avait été sa soeur, ou simplement une amie... Peu importait, après tout, cela faisait bien longtemps qu'elle avait été rendue à la Terre. C'est ensuite deux femmes qui l'avaient élevé. Elisabeth, une Huva issue de la noblesse, et Pauline, sa Huvar. Toutes deux avaient été bonnes, envers le jeune louveteau. Elles l'avaient protégé du danger, l'avaient rassuré, nourri... Plus tard, elles lui avaient appris à se battre, à connaitre et repousser la corruption. Plus le temps passait, et plus Elisabeth vieillissait. Un jour, elle fut incapable de l'entraîner. La mort n'était pas un concept inconnu, pour lui, bien sûr, mais elle fut la première personne proche qu'il vit dépérir. Les derniers mois, Pauline l'emmena pour l'entraîner, et, lorsqu'ils revinrent, ce fut pour recueillir ses derniers mots. La Huvar ne l'abandonna pas. Pas tout de suite. Elle surveilla dans un premier temps son élève, s'assurant qu'il sache comment s'occuper des jeunes Huvas, mais lorsqu'elle disparut à son tour, il savait à quoi s'en tenir. De toutes façons, qu'il le veuille ou non, il avait bien d'autres choses à penser. Rencontrer les Huvas avait changé quelque chose en lui. Ils étaient si différents de ceux qu'il connaissait, et pourtant, il pouvait sentir une convergence instinctive, primale avec eux. C'est à cinquante-huit ans qu'il prit la route, accompagné de Clara. S'il pouvait sentir ce qui l'unissait à tous les huvas et huvars du centre de formation, il n'avait pas fallu longtemps que son lien avec Clara soit clairement identifiable. Tous deux se comprenaient, couvrant les arrières l'un de l'autre sans y penser, trouvant naturellement le regard de l'autre, partageant les mêmes envies, les mêmes habitudes de vie. Ils étaient indissociables, et la cérémonie de leur lien fut rapidement organisée. Clara n'y avait survécu que de peu, mais trouver Nathanaël à son réveil sembla la soulager, et il ne lui fallut plus guère longtemps pour se remettre. Ensemble, ils ne cessèrent jamais d'errer, arpentant les routes du monde, oeuvrant à la lutte contre la Corruption, trouvant en l'autre leur nécessaire et bien plus. Il n'y eut jamais rien de charnel, entre eux, contrairement à ce que certaines rumeurs pouvaient soutenir, et aucun d'eux ne semblait d'ailleurs intéressé par quiconque d'autre. Il n'y avait là que la convergence d'âmes semblables, dévouées à leur mission et à la simplicité de la vie sur les routes. Un jour, Nathanaël fut sur que la louve qu'il avait aperçu était Pauline, mais elle partit en courant avant qu'il ne puisse le confirmer. Ce fut le premier rappel terrible de la sinistre vérité qui les attendait. Peu après, alors qu'il approchait de ses cent ans, Clara commença à décliner. Cinq ans de plus, et ils se retrouvèrent formateurs, à encadrer les jeunes huvars et huvas venus trouver un lien. C'est à cette époque que Clara commença à cultiver des plantes. Nathanaël aimait à faire semblant de les sortir de leur pot, ou de prétendre vouloir les utiliser pour cuisiner. C'était alors, quand elle s'indignait et le traitait de cabot idiot, qu'il avait l'impression de la retrouver. Jamais son amour pour elle ne faillit, et jamais il ne l'abandonna, mais c'était sa seule façon de conjurer sa mort. Lorsqu'il accueillit, à son tour, ses dernières paroles, âgé de 102 ans, il en fut brisé. Il alla rapporter la nouvelle à leur officier, puis prit la route, sans destination, ni même aucun bagage. Un moment, il fut tenté de devenir un loup et de disparaître dans la nature, comme Pauline l'avait fait. Pourtant, alors qu'il errait, il fit le choix de s'installer dans une vieille ferme abandonnée, l'aménageant sommairement pour y ériger un terrain d'entrainement, et se lancer dans la botanique, en hommage à sa Huva. Au bout de quelques années, le coeur apaisé, il reprit la route de la caserne. A nouveau, il encadra les jeunes huvars, essayant souvent de penser à ce que Clara aurait pu leur enseigner, pour les transmettre. Un garçon, en particulier, le préoccupait. Bien qu'il était aussi motivé que les autres, il semblait avoir en lui une certaine colère, une amertume dont le vieux Huvar ne parvenait pas à comprendre la pensée. Lorsqu'il se retrouva sans Huva, et fut envoyé à la Milice, il quitta ses pensées un temps, mais le retrouva bien vite lorsqu'on lui annonça que le garçon ne parvenait pas à s'intégrer. Alors, il se proposa. Depuis bientôt dix ans qu'il était revenu à cette vie, il avait renoncé à l'idée de trouver un nouveau partenaire de lien. Personne ne rempalcerait jamais Clara. Il le savait, et s'en accomodait. Mais perdre un Huva talentueux comme Tyres était un gâchis sans nom. Ils ne seraient peut être pas les meilleurs compagnons, mais la Cause passait avant tout. Et, après tout, les routes lui manquaient... Bien qu'il ne soit plus un louveteau depuis longtemps, il apprécie toujours les odeurs lui rappelant cette époque, comme les cerises. Il adore les enfants, jouant avec eux sous sa forme de loup, étrangement moins intimidante que sa forme humaine pour eux. Malgré une certaine morosité lors des mauvaises phases de son deuil, toujours en cours, il peut soudainement changer d'humeur pour se montrer à nouveau enthousiaste. Il apprécie dormir au soleil, en particulier dans les clairières en fleur, mais ne s'y autorise que s'il est sûr que le périmètre est sur. Vous certifiez sur l'honneur avoir plus de 18 ans ? Ui madaaaame Comment vous nous avez trouvé ? Par la charmante mais fort irrévérencieuse Adénaïs Un avis ? (Sur nous, pas sur le voisin ♪) J'aime bien. Fort beaucoup. Quel est votre smiley préféré ? J'en utilise fort peu. dans le doute. |